S’il existe une option pour garder mes cheveux, pourquoi ne pas l’essayer ?
J’ai beaucoup de chance d’avoir connu Cold Caps et je suis reconnaissante à mon ami de m’avoir non seulement guidée, mais aussi d’être venu chez moi la veille pour former une douzaine de femmes et d’hommes qui allaient devenir mes compagnons de Cold Cap. Ils se sont tous relayés, deux par deux, pour m’accompagner en chimio et me maintenir la tête refroidie. J’ai découvert que j’avais le groupe d’amis et la famille les plus extraordinaires et les plus solidaires de la planète.
Alors, les résultats ? Je suis à trois semaines de la chimio. Après huit cycles, je dirais que j’ai gardé 70 % de mes cheveux. Je constate un certain éclaircissement, mais personne d’autre ne semble le remarquer. J’ai des cheveux naturellement épais et même si je les perds un peu, je n’ai pas l’air de sortir de huit séances de chimiothérapie. La perte s’est considérablement ralentie et j’ai hâte de voir les quelques zones clairsemées se remplir au cours des prochains mois.
Beaucoup m’ont demandé pourquoi il était si important pour moi de faire tout ce que je pouvais pour garder mes cheveux. J’y ai beaucoup réfléchi et, honnêtement, je ne sais pas exactement pourquoi, mais voici quelques réflexions.
- Je voulais de la transparence avec mes amis et ma famille. Je crois que l’énergie que j’ai reçue de mon entourage m’a aidée à surmonter les premières étapes de mon parcours, mais je ne voulais pas avoir l’air malade en public. Je ne voulais pas que les gens que je ne connaissais pas s’apitoient sur mon sort ou se demandent si j’étais en train de mourir.
- Peut-être un peu de vanité. J’aime mes cheveux et l’idée d’être chauve et de passer des années à les faire repousser m’a bouleversée.
- Ma carrière. Je travaille avec des clients et je n’avais pas l’intention qu’ils sachent que je luttais contre le cancer. Ce n’est que mon choix personnel.
- Pourquoi pas ? S’il existe une option pour garder mes cheveux, pourquoi ne pas l’essayer ? La chimiothérapie modifie la façon dont nous nous sentons et dont nous avons l’air. Je me suis dit que si je n’avais pas l’air malade, je ne me sentirais pas malade. Et ça a marché ! Je n’ai manqué le travail que pendant les 8 jours de chimiothérapie et j’ai voyagé dans ma région en me sentant en pleine forme. Pourquoi pas ?